Italire

Italire 2015 : Deux femmes poètes, une plasticienne

Mercredi 29 avril : Amelia Rosselli, Antonella Anedda et Sabrina Mezzaqui

Poésie et arts plastiques, deux domaines de prédilection de Philippe Poivret qui nous a fait découvrir trois Italiennes contemporaines, dans un fil rouge artistique.

Amelia Rosselli, réfugiée à l’étranger à cause du fascisme durant ses premières années, se sentira une éternelle réfugiée, même quand elle s’installera en Italie après la Seconde Guerre mondiale. Diplômée en philosophie, littérature, mais aussi en musicologie, le rythme est pour elle aussi important dans sa poésie qu’en musique. Parlant parfaitement trois langues, italien, anglais et français, elle a aimé joué avec les mots dans ses textes.

Elle a été découverte par Pier Paolo Pasolini. Son oeuvre a été consacrée récemment par une édition dans la prestigieuse collection I Meridiani de la maison d’édition Mondadori.

« J’ai cherché l’immense, totale et parfaite dysharmonie » pourrait être une sorte de résumé de sa poésie.

Antonella Anedda écrit de la poésie mais aussi des critiques d’art et des textes sur les voyages. Elle est inspirée par des femmes poètes russes et américaines du début du XXe siècle dont elle a traduit certains textes en italien. La critique d’art est pour elle comme un travail de traduction et d’interprétation. Dans son premier ouvrage de poésie Nuits de paix occidentale, écrit pendant la guerre de Bosnie, elle nous raconte cet instant privilégié qu’est pour elle la tregua, la trêve, « ce qui s’étend entre le poids de l’avant et la tombée de l’après ». Elle a inventé une nouvelle science : l’isolatrie, ou « science des îles » avec son ouvrage Isolatrie : voyage dans l’archipel de la Madeleine, des îles situées au nord de sa chère Sardaigne.

Antonella Anedda a lu Amelia Rosselli qu’elle cite ou évoque dans ses ouvrages.

La plasticienne Sabrina Mezzaqui dialogue avec Antonella Anedda, mais aussi avec David Grossman et Erri De Luca, dans son expo « Una forma di attenzione » (=Une forme d’attention) à la Galerie Passaggi à Pise, une galerie qui veut mettre en avant les articulations entre les différentes formes d’art : vidéo, sculpture, arts plastiques, poésie…  “Sabrina non si limita a rileggere i testi che ama, li ripercorre, e percorrendoli come succede nel Midrash li trasforma, li forgia di nuovo, li ritraduce” (Antonella Anedda) : Sabrina ne se limite pas à relire les textes qu’elle aime, elle les re-parcourt et en les re-parcourant comme dans le Midrash, elle les transforme, les forge à nouveau, les retraduit. Sabrina Mezzaqui utilise découpage, couture, origami, mandala…

Expo Mezzaqui, jusqu’en décembre 2015 :

http://www.passaggiartecontemporanea.it/eventi/sabrima_mezzaqui_2014.html

Philippe Poivret
Philippe Poivret

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Philippe Poivret
Philippe Poivret

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

29-04-2015
29-04-2015

 

 

 

Philippe Poivret et Alphonse Romano
Philippe Poivret et Alphonse Romano

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