Expo Milano 2015
De Philippe, notre envoyé spécial
Expo Milan 2015. Expo Milano 2015. Tout d’un coup l’exposition universelle est toute proche. Elle est à côté de nous. Elle est là, elle est à Milan, à 600 km de chez nous.
Comment arriver à l’Expo
Une journée de voiture ou une heure d’avion et on y est. En voiture il n’y a que de l’autoroute et deux frontières à traverser. En avion, depuis l’aéroport de Luxembourg- Findel, un coup d’aile et on est à Milano-Malpensa. Pour rejoindre le centre de Milan, il faut soit prendre un taxi qui coûte plus cher que l’avion, soit prendre un bus qui nous emmène en dix minutes en centre ville de Milan.
L’expo est à la dernière station de la ligne de métro M1, celle qui va de Sesto 1° Maggio à Rho Fiera Milano en passant par le Duomo. Attention à ne pas se tromper et à ne pas prendre la direction de Bisceglie …
Prière d’acheter son billet d’accès à la foire sur internet pour éviter toute attente au guichet. Après vérification des sacs à dos, des sacs à main et des personnes comme pour monter dans l’avion, la porte s’ouvre et nous y voilà !
L’Expo
Que choisir dans tous ces pavillons, comment se guider ? D’abord il faut se munir d’un ou de plusieurs plans (on en perd toujours au moins un….). Ils sont généreusement distribués à l’entrée par un bataillon de bénévoles.
Ensuite, on peut suivre la foule qui nous emmène directement au pavillon Zéro. Tout en bois, il donne envie de rentrer dedans. C’est le pavillon de l’ONU en rapport avec le thème de l’expo ”Nourrir la planète, énergie pour la vie”. Il retrace l’histoire de l’humanité à travers sa nourriture. Et les problèmes sont posés et explicités. : la nourriture produite sur toute la terre pourrait nourrir tous ses habitants mais la distribution, le gaspillage et la politique ne le permettent pas. A méditer donc.
Le pavillon français et le pavillon italien sont incontournables
Allons déjà au pavillon français. Il faut prendre l’allée centrale, bien protégée par des grands pare-soleil et trouver un pavillon tout en bois, ouvert sur tous ses côtés. Tout en rondeurs et en courbes, il est là le pavillon français, rempli d’ustensiles de cuisine et de vaisselle qui pendent au plafond. Rempli de produits de la ferme, il montre les innovations et les recherches d’une agriculture soucieuse de la planète et attachée à faire mieux sans rien abîmer. La mode n’est pas oubliée avec la présentation de la haute couture et ses défilés de mannequins.
En sortant, on va faire un petit tour dans un « cluster », ensemble de petits pavillons déclinés sur différents thèmes. Celui du café permet de découvrir les arômes des crus de tous les pays producteurs. Il y a de quoi se reposer un moment avant de repartir à la découverte du pavillon italien.
C’est le seul qui ne sera pas démonté à la fin de l’expo. Il servira de pavillon d’accueil des entreprises dédiées aux nouvelles technologies. A côté, l’arbre de vie symbolise le recueil de toutes les innovations pour les développer. Lui aussi restera.
Après avoir fait la queue pendant presque une heure, on peut enfin rentrer et visiter les trois étages ; le premier montre l’excellence italienne avec vingt et un jeunes entrepreneurs qui ont innové et réussi dans leur domaine, le second montre dans une installation spectaculaire, la beauté des paysages et des arts figuratifs de l’Italie. Le troisième parle de la puissance de l’extrême et de l’avenir. Il faut savoir briser les frontières, il faut savoir oser pour créer. Tout le bâtiment en est l’illustration : construit dans un ciment particulier il ne se salit pas et gardera sa structure originale faite d’une immense dentelle blanche.
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Après la visite de ces deux pavillons, il reste à regarder ou à visiter tous les autres. Une journée n’y suffira pas. Il faut les découvrir au hasard de la promenade, se laisser charmer ceux qui pourraient être à la biennale d’art de Venise et oublier certains autres. Une visite au pavillon du Corriere della Sera, (quotidien italien, ndlr) permettra de faire le plein de toutes les éditions du journal et de consulter le programme des débats et conférences.
L’expo donne parfois l’impression d’un Luna Park où «tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil». Mais cela vaut le détour, même si les vrais problèmes de nutrition de la planète ne sont pas toujours abordés. Ça n’était pas le but.
Philippe Poivret